Dieu ne sait pas compter; il ne sait qu’aimer. Il donne et donne encore, jusqu’à donner son Fils pour que le monde soit sauvé. Paul, ce passionné du Christ, ne cesse de chanter «le grand amour dont Dieu nous a aimés» et il répète comme un refrain: «C’est par grâce que vous êtes sauvés.» Il a donné son Fils…
Dans le désert, le peuple regardait le serpent de bronze que Moïse avait élevé de terre. C’est un homme cloué sur une croix que, nous, nous regardons. Il n’est pas seulement signe de salut, il est le salut et la vie. Si les clous traversent ses pieds et ses poignets, c’est son amour infini pour ses frères les hommes et pour Dieu le Père qui le tient fixé à la croix. Comment en faire un juge sans pitié?
Le Christ n’est pas venu pour juger et condamner; c’est à chacun de décider de son propre sort. Son amour est donné, gratuitement, en surabondance. Est‑il attendu et reçu? L’homme peut mettre Dieu en détresse s’il refuse de lui répondre dans la foi. Il a reçu un appel de Dieu celui qui a entendu l’Évangile et en a vu des témoins. Il garde la liberté de répondre ou non à cet appel. Quelle responsabilité! Grande et terrible liberté!
Puissions‑nous vivre comme quelqu’un qui se sait aimé de Dieu, pressé de répondre à cet amour et de le faire connaître. Puissions‑nous ne pas craindre la lumière sur nos gestes et nos pensées de tous les jours! Alors nous pourrons partager ce cri de foi et de joie, qui fonde notre espérance: «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Et tout homme qui croit obtiendra la vie éternelle… C’est par grâce que nous sommes sauvés. »