NOUS VOICI À MI-CHEMIN, entre Ascension et Pentecôte. Jésus s’est « effacé » aux regards physiques, terrestres, humains de ses disciples… Mais, il leur a promis : il ne va pas les laisser seuls. Bientôt, son Esprit viendra planter sa tente en leurs coeurs… Comment vivre cette attente ? Comment se préparer à accueillir le grand souffle de Dieu ? Questions qui sont toujours les nôtres aujourd’hui !
Dans la prière de Jésus, dont Jean se fait l’écho dans son évangile, il y a une précieuse indication. Dans cette belle prière, le Christ insiste sur l’unité. « Que tous, ils soient un… Qu’ils soient un en nous. » Faire l’unité, marcher vers l’unité : et si c’était cela la meilleure préparation à la venue de l’Esprit en nous ? Oui, il nous faut rechercher toujours davantage l’unité dans nos relations humaines, familiales, conjugales, professionnelles, ecclésiales. Faire en sorte que nos vies ne soient pas un perpétuel contre-témoignage à la foi que nous professons. Et pour cela, peut-être nous faut-il commencer par faire l’unité en nous car, souvent, nous sommes des êtres « divisés », tiraillés, écartelés entre notre désir d’être chrétiens, de vivre réellement de la foi au Christ et toutes les pesanteurs, les lourdeurs de nos existences.
Les « grands témoins » que nous admirons tant sont des hommes et des femmes qui, avec une infinie patience, luttant souvent contre leur caractère de feu, ont su trouver la voie de l’unité intérieure. Comme si toute leur vie était centrée, aimantée par l’amour de Dieu. « Comment vous assurez que Dieu vous a donné son Esprit ? Interrogez vos entrailles, conseillait saint Augustin. Si elles sont pleines de charité, vous avez l’Esprit de Dieu ! »