QU’EST DONC CETTE FOI capable de réaliser l’impossible, évoquée par l’Evangile ? La prophétie d’Habacuc peut nous aider à nous la réapproprier en termes de réalité. De fait, le prophète et ses contemporains traversent une période de ténèbres. Ils ne voient que « pillage et violence, dispute et discorde ». Quant à la promesse de salut, sa réalisation semble bien lointaine. Comment donc habiter cette attente et y vivre dans la fidélité à laquelle Dieu exhorte ? Une question qui ne nous est pas étrangère lorsque les conflits déchirent la planète, nos groupes d’appartenance ou encore notre coeur divisé en lui‑même ? Mais l’expérience est riche d’enseignement, car nous y apprenons que la foi ne relève pas d’un « avoir » acquis une fois pour toutes. Pas plus qu’elle n’est simple adhésion à un corps de doctrine ou à un ensemble de convictions tellement éloignées de la vie qu’elle en deviendrait intouchable. La foi s’y révèle confiance, qui s’inscrit dans une relation vivante ‑ et donc fragile ‑ avec ce Dieu qui nous a aimés le premier. Et c’est ainsi que nous pouvons découvrir la puissance de la foi qui, pour être infime comme le suggère la comparaison avec la graine de moutarde,
n’en fait pas moins des merveilles. N’est‑ce pas elle qui nous permet de durer tant bien que mal dans l’épreuve, de ne désespérer ni de Dieu ni de nos semblables ni de nous‑même, de faire un pas de plus dans une confiance dépouillée de toute évidence sensible?
Peut-être y a‑t‑il là un « miracle » de la foi que nous ne savons pas reconnaître ? Alors ouvrons nos yeux et fortifions cette dernière par l’écoute attentive de la Parole et une prière assidue.
Non seulement ayant la foi mais consacrons nous sans tarder à la Vierge Marie dont c’est aujourd’hui la fête .
Sans tarder.
C’est ici que notre foi va être mise à l’épreuve
Mais Jésus dit » n’ayez pas peur »