Certes, mais est-il quelque humain qui n’ait pas souffert ? Enfance plus ou moins malheureuse, divorce, échec professionnel, maladie, chômage, existence triste, vieillesse… La souffrance fait partie de la vie.
Il reste à chacun de vivre cette souffrance. Et d’abord en la combattant. C’est la dignité de l’homme que de subir le moins possible la souffrance, de partager la lutte des proches contre la souffrance, de refuser de faire souffrir…
Mais voilà que saint Pierre nous dit : « Vous partagez les souffrances du Christ, réjouissez-vous ! » Il est des souffrances qui apportent la vie (comme l’accouchement), qui font grandir humainement, ou qui rendent plus attentifs aux autres.
A chacun de donner sens à ses peines, physiques ou morales.
Quand la douleur ne submerge pas la conscience, le chrétien peut voir dans la Passion du Christ un exemple de courage. Il reconnaît dans le Dieu torturé, crucifié, celui qui aime tout homme « jusqu’au bout », il croit que toute « passion » est passage vers la résurrection. Ce qui ne l’empêche pas de demander : « Père, que le calice (cette souffrance) s’éloigne de moi ! »