- La gloire, au sens hébreu du mot, c’est « ce qui donne du poids », « ce qui en impose », ce qui appelle considération d’autrui : c’est l’honneur, la renommée. Rendre gloire à quelqu’un, c’est reconnaître ses mérites, son importance, sa puissance ou son autorité.
- Pour un Israélite, la gloire de Yahvé, c’était l’attribut le plus saint et le plus redoutable de Dieu, c’était Dieu même en tant qu’il se révèle en sa majesté, sa puissance, l’éclat de sa sainteté. La gloire de Dieu impose à l’homme le respect : devant elle, on se voile la face (Exode 33,22).
- Dieu révèle sa gloire dans la beauté de la création, dans le feu ou la nuée, dans le tonnerre et dans l’orage, dans la lumière qui accompagne l’apparition des anges, ou qui rayonne sur les visages. Il se manifeste ainsi pour soutenir son Peuple, le sauver, le sanctifier, le gouverner dans l’exercice de sa justice sur le monde.
- On attendait pour l’avenir que la gloire de Dieu illumine la Jérusalem nouvelle. Alors, toutes les nations monteraient vers cette Gloire.
- La formule par laquelle on rend gloire à Dieu s’appelle une doxologie. Ces louanges sont fréquentes dans le Nouveau Testament. Par exemple, dans la Lettre aux Romains : » tout est de Dieu, et par Lui, et pour Lui. A Lui la gloire éternellement. » (11, 36)
- Jésus Ressuscité apparaîtra dans le plein déploiement de la puissance de son Père et de la sienne. En tant que Verbe de Dieu, il possédait cette gloire avant le commencement du monde (voir évangile de ce dimanche). Jésus a montré sa gloire en sa personne divino-humaine, en son autorité, en ses miracles, en son activité terrestre, en sa transfiguration, en sa mort volontaire par laquelle il attire tout à lui (Jean 3, 14). Sa gloire, c’est d’être crucifié, c’est-à-dire d’accepter l’ingratitude des hommes et d’y répondra par un surcroît d’amour qui va jusqu’au pardon. Et la gloire de Dieu n’est pas de s’imposer aux hommes, mais de les aimer au cœur même de leur refus.
- La gloire du Christ est aussi celle du chrétien. Jésus a dit que lorsque ses disciples sont unis à lui comme les sarments sont unis au cep, ils portent beaucoup de fruits et ainsi, ils rendent gloire à Dieu. Alors, en voyant ces fruits, les hommes à leur tour rendent gloire à Dieu. (Jean 15 5-9)
- L’espoir de cette gloire est déjà garanti par le don de l’Esprit : « Ceux qu’il a justifiés, Dieu les a glorifiés » (Romains 8, 30). Le Christ nous donne la gloire qu’il a lui-même reçue du Père.