- Toujours excessifs, les conseils de Saint Paul ! C’est très charitable, cela, de ne pas avoir sa vie centrée sur soi-même ! Mais je pense à un ami : il était tellement occupé des autres que son couple a éclaté.
- Effectivement.
- Et puis j’ai vraiment l’impression que certains, s’ils n’avaient plus leurs tâches associatives, ne se sentiraient plus exister.
- C’est aussi un problème. Le souci de l’autre ne doit pas être une béquille pour vivre ! Pour aider vraiment, il est indispensable d’avoir une certaine consistance. Donc de s’occuper aussi de soi.
- Alors, décentrement ou pas ?
- Prenons les choses autrement, avec l’exemple de l’affaire Galilée. Il s’agissait pour l’Eglise d’admettre que la planète Terre n’était pas le centre du monde, qu’elle tournait autour de bien plus grand qu’elle… De même, nos petites personnes ne sont pas le nombril du monde ! C’est bien cela qu’à la manière de l’époque, Yahvé rappelle à Job.
- Je me demande qu’il n’y a pas des manières de prier qui sont… d’avant Galilée ! On ne pense qu’à soi, comme si on était le centre des préoccupations divines !
- Dieu est déjà « passé sur notre rive ». A nous maintenant de passer sur la sienne… Il ne nous est pas demandé simplement d’être décentrés, mais de nous centrer sur le Christ. C’est le lui notre centre de gravité, notre centre d’attraction définitive.
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