Il est, somme toute, assez intéressant de nous poser un nouvelle fois la question : pour moi, qui est Jésus ? Comment je l’imagine, alors que je ne l’ai jamais vu et que j’entretiens avec lui une si forte relation ? Qu’est-ce que j’attends vraiment de lui, sachant qu’il m’aime, et que je l’aime ? Et si je le crois « tout puissant », qu’est-ce que cela veut bien dire ?
A lire et méditer l’Evangile, et en le fréquentant dans la prière, des réponses affleurent, sans même recourir aux spectacles grandioses de la mer déchaînée ou d’un paralysé instantanément remis debout… « Sans te voir, nous t’aimons », dit un cantique. « Sans te voir, nous croyons, et nous exultons de joie, sûrs que tu nous sauves… »
Chacun de nous peut dire, sûrement, de quoi Jésus le sauve et le relève, de quelles peurs il libère, de quelles initiatives il rend capable, à quel choix de vie il appelle.
Essaierons-nous, cette semaine, de poser la question à un ami, un collègue ?
D’engager le dialogue sur ce fondement de la foi : qui est Jésus pour toi, quelle est ta relation à lui ? Et même de nous risquer auprès d’un incroyant ? Entrer ainsi en dialogue conduit à préciser soi-même sa propre foi : sans doute aurons-nous à dire, avec saint Paul, comment l’amour du Christ nous a saisi et pourquoi, depuis lors, nous le suivons…