Nous sommes aimés de Dieu


Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai ­choisis ». Les lectures de ce dimanche nous donnent de prendre conscience de cela, allant jusqu’à nous questionner. C’est d’abord le cas dans le Livre des Actes, où l’Apôtre Pierre face au centurion romain Corneille, doit bien se rendre à l’évidence que l’Esprit Saint le précède : c’est lui qui est la source et c’est lui qui appelle ce païen à la foi au Ressuscité. Tout comme le centurion – et aussi surprenant que cela paraisse – Pierre va vivre lui aussi, à sa manière, une conversion : « En vérité, je le comprends, Dieu ne fait pas de différences entre les hommes. » Avec la lettre de saint Jean, nous ouvrons nos yeux sur le fondement qu’est l’amour divin : rien ne peut se vivre pleinement sans la relation d’amour au Créateur. L’homme ne peut pas aimer en vérité, s’il oublie que Dieu lui-même l’a aimé le premier. Nous savons ce que signifie une telle affirmation : nous sommes aimés de Dieu avec nos bosses et nos fêlures. C’est cela qui nous fait tenir debout dans l’assurance et la simplicité. Enfin, ­l’Évangile nous appelle à aimer comme le Père nous a aimés : un véritable programme et un engagement exigeant. D’ailleurs, il suffit d’entendre ce petit mot « comme » pour réaliser que désormais, depuis l’Incarnation ; celui qui choisit de se mettre à la suite du Christ ne peut pas faire l’économie d’ignorer ce commandement nouveau de l’amour en actes. Désormais, le baptême conduit à une vie de fidélité dans le but de demeurer dans l’amour du Seigneur. Notre relation à Dieu n’est pas une relation de maître à esclave, mais d’ami et de fils.

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