- Aujourd’hui, on nous parle souvent de l’Esprit-Saint alors que, dans mon jeune temps, ont n’en parlait quasiment jamais. On parlait d’ailleurs plutôt du Tout-Puissant que du Père, et du Christ plus que de Jésus.
- Vous expliquez cela Comment ?
- Je crois qu’avant les années 5O, on présentait le Dieu Créateur, « Maître de l’univers ». Et peut-être à cause de la guerre, et ensuite à cause du Concile, on a insisté sur le Dieu d’amour, le Dieu de tendresse. On parle du Père aujourd’hui, plus que du Très-haut.
- Il reste tout de même très flou, cet Esprit-Saint. je vois bien qu’il est celui qui pousse les apôtres dehors, que c’est donc une force personnelle. Mais il est difficile à prier.
- Mais c’est lui, l’Esprit-Saint, qui prie pour nous !
- Comment cela ?
- Il est présent en nous : c’est lui qui nous invite à travailler et à aimer. A prendre notre place dans l’histoire des hommes et de l’Alliance offerte par Dieu.
- On n’en a pas toujours une conscience bien claire.
- Bien sûr. Mais être attentif à l’Esprit, c’est être attentif à Dieu en nous, au profond de chacun de nous. Le Seigneur est alors moins extérieur, moins lointain. Il y a comme une rencontre.
- C’est stimulant.
- Oui ! Car c’est l’Esprit qui nous donne l’énergie de vivre comme Dieu vit, d’aimer comme Dieu aime.