Dociles à l’Esprit


Quelquefois, dans nos paroisses, nos aumôneries ou nos communautés, nous nous interrogeons sur la manière dont nous témoignons de notre foi au cœur du monde. « Manifestons-nous la joie du Ressuscité ? Sommes-nous cohérents avec l’Évangile ?… » Ces questions ­peuvent nous faire tanguer entre une certaine ­culpabilité et une cruelle évidence ­d’impuissance. Car, tout en prenant ­éminemment au sérieux notre baptême et notre confirmation, peut-être risquons-nous de penser que tout dépendrait de nous. L’évangile de ce jour peut nous faire retrouver une certaine quiétude, en effet dans toutes les formes de témoignages que nous pouvons vivre, nous sommes précédés : « Lorsque viendra le Défenseur que je vous enverrai d’auprès du Père, (…), il rendra lui-même témoignage de moi. » Oui, le Défenseur est à l’œuvre dans notre monde et ce au plus intime des cœurs comme aux plus larges dimensions de notre société. « Il rendra lui-même témoignage de moi, et vous aussi, vous me rendrez témoignage. » Ainsi, notre souci peut-il être déplacé. Le sérieux que nous vivons à vouloir être témoins et partenaires de l’œuvre d’alliance de Dieu avec le monde ne pourra être pleinement efficace qu’en acceptant une certaine docilité à l’Esprit. C’est lui qui, à l’œuvre en nous, manifestera l’amour infini de Dieu. Finalement, en accueillant et en nous laissant conduire par l’Esprit que le Christ nous envoie nous pourrons ­laisser Dieu être Dieu au cœur de notre vie et de celle du monde. C’est bien là l’essentiel du témoignage qui dépasse toujours notre propre fidélité plus ou moins ajustée révélant celle de Dieu, totale et inconditionnelle.

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