Les berges n’ont pas bonne presse


Les bergers n’ont pas bonne presse en  Palestine.  Pour un peuple qui s’est sédentarisé les bergers sont vite considérés comme des vagabonds, des marginaux.  Quand Jésus naît à l’écart des installés de Bethléem, les bergers sont présentés comme les premiers à venir l’adorer.  Réhabilitation . Jésus se présentera lui-même comme le berger qui va chercher la brebis perdue.  Le vrai berger est celui qui risque sa vie pour son troupeau.

Le troupeau, c’est le peuple de Dieu, confié par le Père à Jésus.  Le Fils se fait donc proche de celles et ceux qui sont en marge, peut-être en perdition.  Il accueille celle qui vient quêter le pardon en échange du parfum, chez Simon.  Il appelle Zachée qui hésite le suivre avant de le recevoir dans sa maison.

Plus encore, le berger se fait agneau qui donne sa vie pour le troupeau, Vainqueur, il sort du tombeau en entraînant toute l’humanité vers les prés d’herbe fraîche du royaume.

Ou

Le bon berger

IL M’EST ARRIVÉ, il y a quelques années, de commenter les textes de ce jour dans une petite église de montagne. Je ne connaissais pas les habitants, et eux‑mêmes ne me connaissaient pas. Après la messe, un des anciens du village n’a pas manqué de me faire remarquer que je né connaissais pas mes brebis et que je devais sans doute venir de la ville parce que je ne connaissais rien à leur vie, et rien à leur métier de berger. Bien évi­demment, le ton était à l’humour. La lecture de l’évangile d’aujourd’hui me remet tout naturellement cet échange en tête.

L’image du berger nous parle sans doute bien moins qu’elle ne parlait aux contemporains de Jésus. Mais je ne crois pas pour autant qu’il soit néces­saire d’avoir été berger pour comprendre l’évangile de ce jour et décou­vrir toute la force d’amour inscrite au plus profond de cette parabole. Jésus est le bon berger parce qu’il paie de sa personne jusqu’au don de sa vie, qu’il connaît ses brebis et qu’il porte le souci de toutes les brebis pour les rassem­bler en un seul troupeau. L’ancien du village m’a fait découvrir combien un troupeau était important pour son ber­ger. Le troupeau est toute sa richesse, et bien souvent sa seule richesse. Dès lors, chaque tête du troupeau compte. Jamais un berger ne peut se résoudre à abandonner ou à perdre une de ses bre­bis: ce sont elles qui le font berger à la manière même dont nos communau­tés sont appelées à faire se lever au milieu d’elles des pasteurs.

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